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Democratic Republic of the Congo: Consultant International: Specialiste Developpment de la Strategie Nationale « Education pour la Paix » et « l’Education en Situation d’Urgence »

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Organization: UN Children's Fund
Country: Democratic Republic of the Congo
Closing date: 07 Aug 2017

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Contexte

Conformément au Plan d'action humanitaire de 2015, depuis une vingtaine d’années, la République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une crise majeure, caractérisée par plusieurs crises de différente nature: les conflits armés, la malnutrition, les épidémies et les catastrophes naturelles. La RDC est l'une des plus grandes urgences au monde, mais elle est également en concurrence avec d'autres grandes crises, comme la Syrie et le Sud-Soudan. En conséquence, le financement destiné à faire face à la situation humanitaire complexe en RDC a diminué chaque année. À la fin de juillet 2015, seulement 44% du Plan d’Action Humanitaire, PAH en sigle, était financé et une hiérarchisation des interventions était nécessaire pour répondre aux besoins les plus urgents des populations touchées et laisser des zones comme une crise oubliée (Maniema, Equateur) sans aucune capacité de réponse aux besoins les plus aigus des femmes et des enfants les plus vulnérables.

En outre, le contexte complexe et prolongé de la crise humanitaire en RDC exige que les acteurs humanitaires doivent adapter leurs modèles opérationnels et programmatiques pour inclure les possibilités de redressement précoce des communautés affectées et accroître leur capacité et leur résilience. Cela se réfère fortement au lien entre l'urgence et le développement qui est encore plus nécessaire dans un pays comme la RDC.

Les défis ne doivent pas être sous-estimés: la RDC est imprévisible. La préparation et la planification restent des éléments importants de la réponse rapide d'urgence. Cependant, cette réponse est malheureusement entravée par :

  • Les conflits armés en cours et le déplacement subséquent de personnes continuent de dominer le contexte humanitaire dans la partie orientale du pays, y compris le Sud-Est et le centre-Sud.
  • Les attaques contre les personnes et violations flagrantes des droits de l'homme par de nombreux acteurs armés, avec des zones de violence et de déplacement en constante mutation et des zones de calme et de retour comparables.
  • Des opérations militaires récurrentes pour combattre les groupes armés dans tout l'est et centre-Sud de la RDC, ce qui a entraîné une présence accrue des forces gouvernementales et des casques bleus des Nations Unies.

  • La population est encore plus touchée par la violence des groupes armés avec une criminalité locale accrue. Le respect du droit international humanitaire est un problème majeur qui doit être abordé à tous les niveaux, y compris l'espace humanitaire et l'accès pour les travailleurs humanitaires et mettre fin aux activités illégales des groupes armés et rétablir la paix dans la région.

    Les problèmes de protection des enfants, des femmes et des familles sont la priorité de l'UNICEF, car les violences sexuelles, le recrutement dans les groupes armés, la séparation des familles, les traumatismes psychosociaux et la destruction ou la perte des maisons et d'effets personnels demeurent La mise en œuvre du processus national de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) reste lente et l'organisation des élections provinciales et nationales n’a pas eu lieu en 2016 et elle reste incertaine.

    Les analyses de conflits menées par la MONUSCO entre 2012 et 2015 ont révélé que 70% des conflits sont intercommunautaires. Cette situation résulterait des pauvres relations sociales dans un pays qui a plus de 250 dialectes.

    Depuis une décennie, le gouvernement de la RDC ainsi que d’autres acteurs de la société civile ont mis en place des cadres de réflexion en faveur d'une paix durable. Il sera cité à titre d'exemple le STAREC, l’ISSSS (I4S), l’Accord d’ Addis Abeba, les concertations nationales, et le forum sur le dialogue politique sur l'éducation pour la paix en RDC de 2012.

    Justification

    Dans sa contribution à ces efforts de consolidation de la paix en RDC, le Ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), avec l'appui de l’UNICEF (via le Peacebuilding, Education and Advocacy programme, PBEA) , a réalisé une analyse des conflits avec un focus de l'impact des conflits sur l'éducation ainsi que le rôle qui peut jouer l'éducation dans le processus de consolidation de la paix et la promotion de la cohésion sociale. Cette dernière analyse avait identifié quatre grands facteurs de conflits.

  • La mauvaise gouvernance: Inéquitable et insensible aux conflits, les politiques et les capacités institutionnelles inadéquates minent la légitimité de l'État et les relations positives entre l'État et la société;
  • Le faible accès à une éducation de qualité dans les communautés en conflit et d'après-conflit dans le Nord et le Sud Kivu, le Nord Katanga, l’Equateur, la Province Orientale et le Maniema Les situations des conflits dans les provinces suscitées avec un impact négatif sur la scolarisation et limitent la résilience communautaire.
  • L’absence de justice distributive menant à l'inégalité dans l'accès et le contrôle de la terre et des autres ressources économiques et naturelles et ayant un impact négatif sur la capacité des parents à faire face aux coûts directs et indirects de l'éducation de leurs enfants, tout en limitant les autres services sociaux de base;
  • Les pauvres relations sociales, conflits interethniques et tribaux, sous-tendent le manque de cohésion sociale.
  • La théorie de changement suivante avait sous-tendu les différentes interventions menées à titre pilote mettant en exergue la contribution de l’éducation dans le processus de consolidation de la paix.

  • Si le rôle critique des enfants dans la consolidation de la paix est reconnu, l'éducation est prioritaire dans les politiques et processus nationaux de consolidation de la paix et de transformation des conflits (STAREC, PCP, New Deal). Ensuite, les institutions gouvernementales (Ministère de la planification, Ministère des affaires sociales et Ministère des finances) reconnaissent le rôle essentiel de l'éducation dans la consolidation de la paix, puis le Ministère de l'éducation est renforcé et stratégiquement positionné dans le dialogue politique national.
  • Si l'analyse du secteur de l'éducation (RESEN), le plan intérimaire de l’Education (PIE) et les instructions administratives sont sensibles aux conflits et le système éducatif offre des services éducatifs plus équitables et plus sensibles aux conflits, alors ils les citoyens augmentent leur sentiment de confiance et contribueront positivement aux relations entre l'Etat et la société. En outre, si la capacité des institutions (éducation et autres) est renforcée en matière de gestion transparente, de responsabilisation et de mesures pour prévenir les conflits, respecter la diversité et protéger les enfants contre la violence, alors le leadership efficace et la participation communautaire dans la résolution des conflits seront assurés, conditions qui établissent et renforcent la sécurité et la sûreté des enfants et de leurs communautés.
  • La RDC compte plus de 250 groupes ethniques avec des inclinations culturelles différentes. Par conséquent, une masse critique de personnes devrait internaliser et pratiquer les normes sociales et les valeurs de vivre ensemble positivement afin d'arrêter la violence qui est alimentée par le tribalisme. Si l'apprentissage social s'accompagne des processus collaboratifs qui rompent systématiquement l'isolement et la division tout en renforçant l'établissement de relations (clubs d'adolescent et clubs sportifs provinciaux), alors des relations sociales solides comme ingrédient central pour la consolidation de la paix et la résilience communautaire émergeront.

    Si le programme scolaire est adapté aux besoins des enfants et des enseignants bien formés, qualifiés et motivés, alors les enfants resteront à l'école même pendant les situations d’urgence.

  • Les résultats atteints de ces expériences pilotes sont les suivants: (i) l’influence de la politique éducative nationale par la prise en compte des risques et vulnérabilités à travers le RESEN (Chapitre 8), la révision du SIGE, l’intégration des compétences de vie courante promouvant la paix dans le curriculum national; (ii) le renforcement des capacités institutionnelles et individuelles sur l’éducation pour la paix et la promotion de la cohésion sociale à travers l’éducation; (iii) la production des évidences sur la contribution de l’éducation en faveur de la consolidation de la paix à travers les évaluations et les études de cas.

    Se basant sur les résultats des différentes expériences pilotes sur la thématique, les recommandations des différents cadres de réflexion mis en place et le contexte actuel de la RDC, un Arrêté Interministériel portant sur la création de la commission nationale éducation pour la paix et l’éducation en situation d’urgence, le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel se propose de développer la stratégie nationale d’Education pour la paix et l’éducation en situation d’urgences.

    OBJECTIFS DE LA CONSULTATION

    L'Assistant technique vient en appui à la Commission nationale d'éducation pour la paix dans l'élaboration de la Stratégie nationale d'éducation pour la paix.

    L'objectif général de cette consultance est d’appuyer le développement de la stratégie nationale de l’Education pour la paix et l’EiE».

    De manière spécifique, il s’agit de:

  • Procéder à la mise à jour de l’analyse des conflits ainsi que le lien avec l’éducation à travers une revue documentaire des différentes expériences menées sur la thématique en RDC et les interviews semi-structurées auprès des informateurs clés dans les provinces concernées;
  • Doter les différents groupes de travail des guides et canevas dans la perspective de faciliter et d’orienter les réflexions au sein de ces groupes;
  • Coordonner le travail des différents groupes de travail mis en place à savoir ceux travaillant sous la composante éducation pour la paix et l’éducation en situation d’urgence;
  • Elaborer la stratégie nationale éducation pour la paix et éducation en situation d’urgence à travers tout le processus jusqu’à sa validation;
  • Développer un plan d’action réaliste susceptible de matérialiser ladite stratégie nationale.
  • METHODOLOGIE

    Le/la consultant(e) devra proposer une méthodologie rigoureuse susceptible de faciliter le processus d’élaboration de la stratégie nationale d’éducation pour la paix et d’éducation en situation d’urgence.

    Cette méthodologie devrait s’appuyer sur:

  • La revue documentaire;
  • Interview semi structurée auprès des informateurs clés;
  • Le focus group:
  • Le travail en commission.

    Les ateliers de validation au niveau provincial et national.

    Le consultant devra aider les groupes de travail à articuler et rechercher la cohérence entre la stratégie d’Education pour la Paix et Education en Urgence et la Stratégie Sectorielle de l’Education et de la Formation 2016-2025.

    PRODUITS ATTENDUS

    Les produits attendus de la consultance en vue du développement de la stratégie nationale éducation pour la paix et l’éducation en situation d’urgence sont:

  • L’analyse des conflits avec un focus sur l’éducation.
  • Les guides et canevas de travail en vue de faciliter les réflexions au sein des différentes commissions techniques;
  • Le rapport détaillé sur le déroulement des activités;
  • Une stratégie nationale éducation pour la paix ainsi que l’éducation en situation d’urgence y compris son plan de mise en œuvre.
  • La consultance devrait s'achever par des propositions de décision ou d'actes à soumettre au Ministre de l’EPSP (propositions d'arrêtés ou de circulaires), qui seront quelques-uns des produits concrets de l'activité.

    PROFIL DU/DE LA CONSULTANT(E)

    Le résultat attendu étant de rendre disponible une stratégie nationale sur l’éducation pour la paix et l’éducation en situation d’urgence dans un pays en proie à une crise humanitaire complexe et prolongée depuis plus de deux décennies, le profil du/de la consultant(e) exigé est le suivant:

  • Etre détenteur d’un diplôme universitaire sur la planification de l’éducation sensible aux conflits; l’analyse des conflits et consolidation de la paix; sciences sociales; et/ou des sciences similaires;
  • Avoir 5 ans d’expérience professionnelle et d’un diplôme de Master;
  • Avoir une expérience sur l’éducation pour la paix et l’éducation en situation d’urgence;
  • Connaissance du contexte et dynamique des conflits ainsi que leurs interactions avec l’éducation en RDC;
  • Avoir déjà travaillé avec d’autres pays ayant des problématiques similaires avec la RDC sur le développement d’une stratégie nationale de l’éducation pour la paix ainsi que l’éducation en situation d’urgence;
  • Avoir la capacité de capitaliser les évidences générées ainsi que d’autres analyses menées dans le pays et au niveau de la région mettant en lien les conflits et l’éducation;
  • Avoir la capacité de faire le lien entre le contenu de la stratégie nationale éducation pour la paix /EiE et la stratégie nationale de l’éducation et de la formation en RDC;
  • Maîtriser le français, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit.
  • Une commission tripartite (Gouvernement -EPS, ESU, ASAH, ETP-, UNICEF et UNESCO) se prononcera sur le choix du candidat répondant le mieux au profil sus-évoqué

    SUPERVISION DE LA CONSULTANCE

    Un comité technique composé des représentants de la section éducation, plus spécifiquement de l’unité éducation en situation d’urgencede l’UNICEF, de l’UNESCO et de SPACE pour le gouvernement sera mis en place pour superviser le bon déroulement du processus et évaluer les résultats de la consultance.

    L’UNICEF et l’UNESCO mettront à la disposition de l’institution retenue les ressources matérielles nécessaires au bon déroulement des travaux, notamment:

  • Les documents existants relatifs aux programmes d’éducation pour la paix ainsi que l’éducation en situation d’urgence;
  • L’appui administratif pour l’organisation des rencontres et réunions avec les autres parties prenantes. Le consultant sera responsable de son propre véhicule et ordinateur.
  • Le SPACE offrira le cadre des réunions ainsi que celui devant abriter le(la) consultant(e). Il convoquera aussi les réunions des différentes équipes de travail tout en assurant aussi le secrétariat technique.

    CHRONOGRAMME ET DUREE DE LA CONSULTANCE

    La durée de la mission est estimée à environ 90 à 120 jours. Le/la consultant/e organisera son temps de manière à atteindre les résultats attendus.

    Les candidats sont invités à soumettre un chronogramme détaillé d’activités en fonction de la méthodologie proposée. Le délai de réalisation et la qualité du planning seront pris en compte dans l’évaluation technique des offres.


    How to apply:

    UNICEF is committed to diversity and inclusion within its workforce, and encourages qualified female and male candidates from all national, religious and ethnic backgrounds, including persons living with disabilities, to apply to become a part of our organization. To apply, click on the following link http://www.unicef.org/about/employ/?job=506141


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